Note : Cette tribune a été initialement publiée par Le Monde et a été écrit par la chercheuse et analyste de l'Enough Project, Nathalia Dukhan.
« Nous avons évité des massacres de masse, permis un processus de réconciliation intercommunautaire, la reconstitution de l’Etat centrafricain (…) », déclarait le ministre français de la défense, Jean-Yves le Drian en annonçant le succès et la fin de l’opération militaire française, Sangaris, en République Centrafricaine. C’était en octobre dernier et avec ce retrait, l’opération a emporté avec elle l’attention internationale, replongeant la Centrafrique dans l’abime de l’oubli.
Pourtant, depuis fin septembre, les civils vivent au rythme des massacres qui ont principalement lieu dans les régions du nord-ouest, du centre et de l’est du pays, des zones prises en otage par les groupes armés. Le bilan des affrontements de ces derniers mois est lourd. Au moins 287 civils ont été tués selon l’ONU, mais ce chiffre est largement sous-évalué puisque les groupes armés dissimulent le bilan de leurs exactions. Dans la capitale, Bangui, des regains de violence éclatent de manière sporadique et font toujours craindre le scenario de l’embrasement. En 2017, plus de 14 groupes armés contrôlent le territoire national. Dans les zones occupées, bourreaux et victimes cohabitent et des taxes sont prélevées, obligeant les civils à participer à la perpétuation des violences dans lesquelles elles sont les victimes principales…
Cliquez-ici pour lire la Tribune publiée par le Monde.
Stop Rewarding Violence in Central African Republic
Note: This op-ed originally appeared in Le Monde and was written by Enough Project Researcher, Nathalia Dukhan.
“We’ve prevented mass killings, got communities back around the table and restored Central African Republic’s government,” declared Defense Minister Jean-Yves Le Drian as he announced the successful conclusion of Operation Sangaris—France’s military intervention. Yet the withdrawal of troops in October last year, also saw the waning of international interest in the country, leaving CAR once again out in the cold.
Massacres resumed in late September, placing civilians in CAR’s north-western, central, and eastern regions at the mercy of armed groups, and the fighting in recent months has taken a heavy toll. UN estimates suggest that at least 287 civilians have been killed. But the figure is likely to be much higher as armed groups try to cover up the scale of their atrocities. As sporadic violence flares up anew in the capital, Bangui, many fear a return to widespread unrest. In 2017, the country is under the control of 14 separate armed groups. Tormentors and victims live side-by-side in the occupied zones, and civilian taxes serve to perpetuate the violence against them…
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